L’aromathérapie est pratiquement toujours associée à la phytothérapie,
le terme phyto-aromathérapie est d’ailleurs employé par les spécialistes.
Dans l’histoire de la médecine, au moins jusqu’au XVIe siècle, l’histoire des plantes, constituait la base de la pharmacopée des civilisations antiques.
Si l’on retrouve les traces de méthodes de distillation ou d’extraction, en Chine ou en Inde, datant de plusieurs millénaires, c’est en Égypte que leur utilisation est avérée.
En Grèce, les écrits de Dioscoride font référence à l’utilisation d’extraits aromatiques.
Les Romains les utiliseront aussi sous forme d’onguent gras.
Au Xe siècle, on attribue au médecin alchimiste arabe Jabir Ibn Hayyan l’invention de l’alambic. Les procédés d’extractions s’amélioreront par la suite, les pharmacopées les utilisant surtout après le XVIe siècle.
C’est à partir du XIXe siècle, que l’on commencera à isoler et classifier les principes actifs des molécules odoriférantes ce qui permettra leur utilisation spécifique.
En 1910, le chimiste René Maurice Gattefossé qui faisait des recherches en parfumerie, se brûla les mains lors d’une explosion de laboratoire. Très gravement brûlé, et soigné selon les moyens de la médecine contemporaine, il est bientôt atteint de gangrène gazeuse. En dernier recours, retirant ses bandages, il applique sur ses plaies infectées de l’huile essentielle de lavande. Selon la légende, les résultats sont stupéfiants ; ils achèvent de confirmer son intuition : l’essence de lavande possède de réelles propriétés antiseptiques et cicatrisantes. Dès lors, il consacra une partie de ses recherches aux propriétés des huiles essentielles. Il est à l’origine du néologisme “aromathérapie”, devenu depuis mot courant.
Dans les années 1960, le Docteur Jean Valnet reprit les travaux de Gattefossé et publia des ouvrages de référence.
Ils sont considérés comme les pères de l’aromathérapie moderne. Par la suite, Pierre Franchomme, avec la notion de chémotype contribue à l’amélioration de la qualité des extraits utilisés.
À la fin du XXe siècle, l’aromathérapie bénéficie de l’avancée des méthodes d’analyses, en particulier de la chromatographie. La distinction précise des composés aromatiques permet à la médecine de mieux appréhender leurs mécanismes d’action, et d’affiner leur prescription.
Les huiles essentielles sont des substances très chères car très recherchées. Elles sont donc très souvent frelatées par adjonction d’huiles de mauvaise qualité ou par l’adjonction de produits de synthèse bien moins chers. Les huiles essentielles se dégradent vite si elles sont mal conservées (lumière, oxygène de l’air, température). Se procurer des huiles essentielles et s’assurer de leur qualité est un métier complexe exigeant beaucoup d’expérience.
En France, comme dans la plupart des pays européens, ni la vente des huiles essentielles, ni la pratique de l’aromathérapie ne sont réglementées. Il est donc très important avant tout de se procurer des huiles essentielles de qualité garantie et de s’adresser à des personnes qualifiées en aromathérapie ou directement à des producteurs.
Route de Gordes - D2 - 84220 Coustellet
tél. +33 (0)4 90 76 91 23